Je suis chiffonnée. J'avais hâte
de voir Wolfman, je l'avais raté au
cinéma. J'aime beaucoup les films à l'ambiance fin XIXe de couleur sombre,
d'ambiance lourde et fantastique. Mais là, malgré quelques scènes vraiment
intéressantes de délire maladif, et d'autres filmées de façon assez élégantes,
on patauge la plupart du temps dans les marais de la lourdeur et de la
maladresse où s'embourbe ce qui se veut un hommage aux premiers films de loups
garous des premiers temps du cinéma fantastique.
Benicio Del Toro, Emily Blunt |
On se retrouve donc face à des
effets spéciaux mal maîtrisés, et surtout des loups garous assez ridicules qui
ressemblent en réalité plus aux chasseurs qui peuplent les forêts et la
campagne de ma région en ce moment : de grosses masses bourrues et poilues qui
ne se seraient pas rasées et n'auraient pas non plus fréquenté le dentiste
depuis un certain temps. C'est tellement kitsch parfois que c'en est un peu
ridicule : comme d'ordinaire, c'est la faute des gitans si y'a des loup-garou,
le héros a perdu sa mère quand il était petit (faut bien une raison pour qu'il
soit un peu triste) et la retrouve dans la fiancée de son frère (faut bien une
raison aussi pour qu'il tombe amoureux), et le papa est mystérieux et presque
méchant (faut bien une raison pour qu'il lui en veuille à part le classique Œdipe).
Bref, ce n’est pas assez inventif, et c'est frustrant : à la fois c'est beau,
mais c'est mal fait, c'est bien joué mais ils auraient jamais dû faire une
frange à mon Del Toro qui ressemble à Mireille Matthieu maintenant, c'est gore
comme on veut, mais la bébête fait même pas peur, et enfin, le combat final
entre deux loups garous aurait pu être vraiment spectaculaire de force et de
violence, mais c'est gâché par les mauvais effets et un symbolisme trop évident
qui gêne par ses grosses ficelles.
Illustration réalisée pour le film |
Bref, j'ai aimé un peu, pas aimé
beaucoup. Et ça me chiffonne. Vraiment.
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