dimanche 31 janvier 2016

The Social Network, David Fincher, 2010

Andrew Garfield, Jesse Eisenberg

Mark Zuckerberg va à Harvard. Mark Zuckerberg est complexé. Mark Zuckerberg est pourtant un petit génie, mais il n'est pas populaire. Mark Zuckerberg veut absolument faire partie d'une corporation d'étudiants pour avoir l'impression d'être reconnu. Mark Zuckerberg s'approprie les idées d'un autre groupe d'étudiants. Mark Zuckerberg, aidé des sous de son meilleur ami et des relations de Sean Parker (créateur de Napster), crée Facebook. Mark Zuckerger se retrouve avec deux procès aux fesses : les étudiants qui ont eu l'idée de base de ce qui est devenu le plus grand réseau social au monde, et celui qui était son meilleur ami et qui s'est retrouvé sur le banc de touche. Mais on a du mal à savoir si Mark Zuckerberg en a quelque chose à faire. Mark Zuckerberg est le plus jeune milliardaire au monde (26 ans, PDG de Facebook), et on a du mal à savoir si Mark Zuckerberg a au moins un véritable ami. A part Mark Zuckerberg.

Rooney Mara, Jesse Eisenberg


Le film de David Fincher est très bon. En fait, plus j'y pense et plus je l'aime. On y retrouve un peu de l'image et de l'ambiance qu'il y avait dans Seven, surtout, Fight Club aussi un peu. On peut y retrouver également, si l'on veut, l'indice d'un parti pris de faire ressembler par certains côtés Mark Zuckerberg avec Tyler Durden. Pas la folie, pas l'anarchie, mais le fait de dominer ses proches et d'exploser leurs vies si c'est pour arriver à ses fins, que ce soit conscient chez Zuckerberg ou non chez Durden. J'ai lu dans une critique que ce film était un film d'action, bien qu'il n'y ait aucune explosion, pas de poursuites en voiture, pas de braquages, ni quoi que ce soit, un film d'action basé sur la parole et la répartie des personnages. Et bien je suis plutôt d'accord avec ça. Le rythme des phrases, le jeu des acteurs, (oui, même Justin Timberlake) la façon de filmer, et l'enchaînement de notions informatiques impossibles à comprendre si on ne s'y connaît pas un minimum font qu'on ne s'ennuie pas une seconde. 

Jesse Esisenberg


Mais l'intérêt principal de ce film, je crois, c'est que vous vous retrouvez face au créateur de ce qui est désormais au centre des médias, des administrations, de nos vies personnelles et que vous vous rendez compte qu'un seul gosse a réussi à convertir environ un demi milliard de personnes au voyeurisme et au narcissisme qui ont motivé sa volonté de créer Facebook, sans qu'on s'en soit vraiment rendu compte. Mais surtout, ce qu'il y a de touchant dans cette histoire, c'est qu'au fond, malgré avoir obtenu ce qu'il voulait, Mark Zuckerberg a beau être plus que populaire, il ne fera finalement que passer sa vie seul avec lui-même. En conclusion...



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